Enfin, une chronique pour Natasha. Je dis "enfin", car, j'avais très envie de l'écrire cette chronique et elle savait aussi, que ce plaisir d'écriture (pour moi, en tout cas) devait voir le jour.

J'aurai pu choisir une autre photo pour présenter Natasha:
devant un micro, un piano, devant son public ou entourée de ses musisiens.

J'ai choisi son regard attendrissant vers Marie-Christine Diaz, devenue Madame Ferré.
On sent dans ce regard une certaine complicité et vous comprendrez que la voix de Léo et celle de Natasha se mêleront pendant cette chronique. C'est d'ailleurs le cas, aussi sur scène. 
C'est le même échange entre Natasha et Barbara quand elle chante cette autre chanteuse. J'avoue, très humblement que j'ai plutôt écouté Natasha qui chante Léo que Barbara.

"Chante" Léo Ferré. Je n'aime pas trop cette expression. Quelques fois, et assez souvent d'ailleurs, on écoute une imitation. Avec Natasha, ce n'est pas le cas, je trouve.
Il y a une résonance de Léo, elle vit Léo, ses textes aussi et en écoutant Natasha, on oublie presque Ferré.
Je ne suis pas chanteur mais j'imagine que chanter du Ferré, sur scène c'est pas facile.

Avec elle, ce n'est pas du copier-coller. Non non, car elle y met ses tripes et son coeur. Elle a envie, aussi, de partager Léo avec le public. 

Quelques critiques trouvées sur la toile: 

"Elle lance aux étoiles, sur scène comme dans la vie , des trésors d'humanité et de chaleur."
"Une émotion d'une rare qualité."
"Belle alchimie et tendre connivence avec les trois excellents musiciens sur scène autour d'elle... Allez la voir, les entendre .. C'est surprenant!"

Oui elle a tout pour elle Natasha, et une présence de comédienne (elle l'est aussi) sur scène et une voix sublime, pour le faire superbement.

Elle est comédienne, mais chanter Léo, Barbara et Edith (Piaf) ne lui suffit pas.
Evidemment, elle est auteur-compositeur-interprète.

Elle s'est dirigée, grâce à son amour des langues et des mots, vers une maitrise de lettres modernes et de psychologie clinique.

De front, elle a mené une formation artistique qui la conduit vers le théâtre, l'écriture, la composition, le chant, la recherche ethno-musicale et les musiques du monde.
Tout un programme artistique, n'est-ce-pas?

Entre autre, Natasha a travaillé avec Jacques Bertin sur l'expression scénique et l'interprétation.

Exigeante et sans compromission dans ses chansons et dans la vie. Je le sais pour avoir lu quelques mots d'elle    sur Facebook.

Après avoir obtenu le premier prix "Paroles et musiques" lors d'un récital d'auteur-compositeur et interprète, Natasha partage, ensuite, le scène avec Colette Magny, Anne Sylvestre, Paco Ibanez, Allain Leprest, Bernard Joyet, Michèle Bernard...   
Du beau monde!

Et pas mal de CD, aussi:

"De vive voix", (CD épuisé).

1982: CD "Etroits sont les vaisseaux", (Saint-John Perse).

1983: CD "L'Opéra des girafes", prix Loisirs Jeunes 1984.

1984: CD "Pierrot ou les secrets de la lune", de Jacques Prévert - Création de Renée Ma youd.

1993: CD "Métissages", Natasha Bezriche et Gilles Gastinel.

1997: CD "De Vive Voix", (Natasha Bezriche / Gilles Gastinel) - Prix Talents 99 (SACEM).

"Lumière noire", enregistrement  public 22 & 23 février 2013 - MJC Vieux Lyon - salle Léo Ferré - Place St Jean (69005)

"Rouge Ferré", enregistré du 20 au 25 juillet 2018 au théâtre 2000 à St Genis Laval (69).

"Rouge Ferré", quel spectacle! Avec en retour, les  mots de Marie-Christine Ferré:

    Chère Natasha,

    Merci pour votre spectacle avec les textes de Léo. Nous
    serions très heureux de savoir que vous continuez Léo,
    sa musique, ses paroles.
    Je souhaite que nombreux spectateurs puissent
    découvrir et aimer à travers vous, votre voix.
    Merci pour lui, pour nous. Bon courage.
    Je vous embrasse.

    Marie-Christine Ferré

J'ai lu pas mal d'éloges et de compliments concernant les CD et les spectacles de Natasha, et notamment celui qui est consacré a Léo.
Quelques mots apparaissent très souvent dans la presse et dans la voix de ceux qui l'ont vu:

Magistral, merveilleux, prenant et bouleversant.

"Natasha Bezriche a tellement fait sien le répertoire de Ferré qu’elle le respire naturellement", a écrit, Michel Kemper, sur son site "Nos enchanteurs".

Alors, encore une fois et c'est désespérant, pourquoi ce talent féminin qui chante le vieux lion passe à côté des oreilles bien crottés des médias officiels?
Et pourtant, comme d'autres, elle mériterait très largement d'être en lumière, avec son pianiste Sébastien Jaudon, lui aussi, remarquable.

Son public fidèle et toujours présent, connait la sensibilité musicale de Natasha.
Une sensibilité à fleur de peau et à fleur de mots... de Léo.
Nous aussi!

Pour mon plaisir et pour le votre aussi: "Le condamné a mort" de Jean Genet. Sublime non?

J'espère que cette chronique va vous donner envie d'aller plus loin avec cette chanteuse qui dit "qu'on n’en a jamais fini avec Ferré".
Elle rajoute aussi que" cet affrontement  n’est pas meurtrier, bien au contraire il est porteur de vie... Et que c’est d’amour qu’il s’agit...".

Ses mots à elle, toucheraient surement Léo. Surement, non?

Natasha possède une page Facebook. N'hésitez pas. 


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